(ES) La loi anti-fraude en chiffres : l’évolution de la conformité dans l’industrie des logiciels de facturation

Depuis l’adoption de la loi 11/2021, mieux connue sous le nom de loi anti-fraude, et sa mise en œuvre ultérieure par le décret royal 1007/2023, le secteur technologique lié aux logiciels de comptabilité et de facturation en Espagne a dû faire face à un défi juridique et technique sans précédent.

Ce règlement impose de nouvelles exigences en matière de sécurité, de traçabilité et de contrôle des systèmes qui gèrent les processus de facturation, de comptabilité et de gestion fiscale. L’objectif : prévenir la fraude fiscale dès la conception du logiciel.

Plus de 4 000 heures consacrées à l’audit et au conseil spécialisé

Ces dernières années, plusieurs cabinets d’audit indépendants ont concentré leurs travaux sur la vérification de la conformité des systèmes informatiques avec les articles 29.2.j) et 201 bis de la loi fiscale générale. Ces audits comprennent plus de 200 points de contrôle, évaluant des aspects tels que

  • Inaltérabilité des données.
  • Intégrité des dossiers.
  • Accessibilité, traçabilité et conservation sûre.
  • Prévention de la suppression, de la manipulation ou du double comptage.

Plus de 300 entreprises technologiques ont déjà fait l’objet d’un audit

Selon les données de l’industrie, plus de 300 développeurs ont déjà soumis leurs produits à un examen technique dans le but de se conformer au règlement avant le 1er juillet 2025, date à laquelle il deviendra pleinement applicable.

Ce chiffre inclut à la fois les PME technologiques et les grands éditeurs de logiciels d’entreprise, dont beaucoup ont des solutions commercialisées auprès de milliers d’utilisateurs finaux dans tout le pays.

Formation et sensibilisation : plus de 1 200 professionnels formés

Outre le travail technique, la formation continue des développeurs, des responsables de la mise en œuvre et des agents de conformité a été essentielle. Grâce à plus de 50 sessions d’information, tant publiques que privées, plus de 1 200 professionnels ont été formés aux implications juridiques, techniques et fiscales de la loi antifraude.

L’une des étapes les plus importantes a été l’organisation du premier séminaire en ligne conjoint avec des représentants de l’AEAT, au cours duquel les aspects opérationnels du système VERI*FACTU et les critères d’audit à appliquer ont été expliqués.

La loi anti-fraude va bien au-delà de l’envoi de factures.

L’une des idées les plus pertinentes discutées dans ces forums est que se conformer à Veri*Factu n’est pas la même chose que se conformer à l’ensemble de la loi antifraude. Ce système ne représente qu’une partie du règlement. Le cadre juridique comprend également des obligations telles que

  • La conception de systèmes inviolables.
  • La tenue de registres vérifiables.
  • Prévention des comportements manipulateurs.
  • Traçabilité complète des documents.
  • Respect de l’article 201 bis, même si aucune facture électronique n’est émise.

Conclusion : anticiper est la meilleure stratégie

Les chiffres montrent qu’une grande partie du secteur est déjà en train de se préparer. Mais aussi qu’il y a encore un nombre important de développeurs qui n’ont pas encore entamé le processus d’audit.

Le message est clair : la loi anti-fraude est en vigueur et la date limite pour s’y conformer est le 1er juillet 2025. La mise en conformité n’est pas facultative et le fait de la retarder peut entraîner des pénalités financières, une perte de confiance de la part des entreprises et une éventuelle responsabilité juridique.

Si votre entreprise développe ou distribue des logiciels de facturation ou de comptabilité, il est préférable d’entamer un processus de vérification auprès d’une société spécialisée. Le respect des délais permet non seulement d’éviter les sanctions, mais aussi de faire preuve d’engagement, de professionnalisme et de sécurité juridique vis-à-vis des clients et des agences.